Hauteurs de neige dans le Pilat

Bernard Faure a écrit:En réponse à Michel Gagnard et Bruno Aujoulat:
Le vent a soufflé fort, il est bien difficile de mesurer la hauteur de neige. J'ai donné 60/65 ce matin ( j'ai inscrit 62 sur mon cahier) , c'est une valeur a minima en lieu abrité sachant qu'entre la maison et le potager des congères de plus d'un mètre se sont formées. A noter qu'en avril 2005 (le 16 je crois) j'avais relevé 78cm.

Merci Bernard.
Oui c'était le 16 avril 2005. Et quelle hauteur aviez-vous relevée les 9 et 10 avril 2004?
Depuis quand effectuez-vous vos relevés?
Question qui s'adresse à tous les autres:
qui aurait des données concernant l'épisode cévenol mémorable du 26 novembre 1982? Vous savez, le fameux orage de neige bleue qui avait bloqué St Etienne et sa région.
B Aujoulat

En réponse à Bruno

Bonjour

J'effectue des relevés quotidiens depuis 2001 mais ils ne sont complets et fiables que depuis février 2006 date à laquelle j'ai acheté l'abri 7714. Un peu plus tard je me suis équipé d'un pluvio SPIEA. Auparavant j'avais une sonde thermo dans un thuya et j'effectuais mes relevés pluvio avec un seau à bords minces. La sonde dans le thuya me donnait en moyenne des valeurs inférieures de 0.5 à 1° à celles de l'abri 7714 et mon seau des valeurs de 4 à 5% inférieures à celles du pluvio SPIEA.

Pour ce qui concerne les 9 et 10 avril 2004 j'avais relevé 48.1mm sur les 2 jours et noté "35cm neige matin" pour le 10. Je ne relevais pas la hauteur de neige au sol à l'époque.

En novembre 1982 je n'étais pas à Tarentaise. Je me souviens de la galère sur la route entre St-Chamond et Saint-Etienne le samedi après-midi: plus de 3 heures pour faire le trajet Chavanay-St-Etienne. De mémoire, il y avait environ 40 cm de neige au Rond-Point.

Autre souvenir marquant à Tarentaize: le lundi 2 mai 1987 il faisait un temps splendide, j'avais joué à la pétanque avec des amis en chemise. Le dimanche 3 le temps s'est dégradé , le vent a viré au nord. Le lundi 4 au matin il y avait 40/45cm de neige et- 4/-5°. J'ai dû faire la trace pour accueillir les élèves à l'école.

B Aujoulat a écrit:
Question qui s'adresse à tous les autres:
qui aurait des données concernant l'épisode cévenol mémorable du 26 novembre 1982? Vous savez, le fameux orage de neige bleue qui avait bloqué St Etienne et sa région.
B Aujoulat

Et bien à l'époque, je ne savais pas qu'il s'agissait d'un épisode cévenol...(j'étais en CE2)
Je me souviens que le vendredi am, l'école avait fini exceptionnellement tôt (vers 15h), que le car scolaire m'avait remonté très difficilement de St Martin en Haut (j'habitais déjà St André, à une maison près...) et que j'avais attendu mes parents devant la porte du garage car j'avais oublié ma clé (évidemment...). La neige était très forte depuis le début d'am et l'augmentation de la couche très rapide (plusieurs cm à l'heure)...
(tout cela de mémoire d'enfant je vous le rappelle)
Le samedi matin voici une photo (vous m'excuserez de la qualité) prise par mon père: curieusement, les routes étaient dégagées (nous voyons en face la route de Riverie au "noir"), cette neige était très lourde (facile à se rappeler pour les boules de neige) et l'épaisseur (dont tout le monde à l'époque parlait de 1m y compris dans les années qui ont suivi) était en réalité plus proche de 40-50cm grand maximum:



Ce qui était mémorable, ce sont les coupures d'eau (nous faisions fondre de la neige pour la cuisine) et d'électricité qui avaient duré plusieurs jours.
Le top, c'était quand même pas d'école pendant 1 semaine.

Merci à tous les deux pour vos récits et réponses.
Peut-être d'autres témoignages (de la part des plus de 35 ans )?
Personne d'autre n'aurait des données? (Là, les moins de 35 ans peuvent répondre)

Je n'avais que 3 ans cette année là donc aucun souvenir. Par contre, j'ai une photocopie d'un article de l'époque (La Tribune) qui cite un mètre de neige dans certains quartiers stéphanois. Mon père qui était sapeur-pompier à cette époque et qui bossait la fameuse nuit des chutes de neige à la caserne Chavanelle me parle de 60/70cm. Son repère ? Lors des interventions en fin de nuit/début matinée, il avait de la neige juqu'à mi-cuisse (il mesure 1m80) lorsqu'il marchait dans certaines rues du Sud de la ville. Je crois que sur cet épisode le METAR de Sainté à 400m avait relevé 40cm environ. Donc les 50/60/70cm sont plus que probables sur les hauts quartiers de la ville (600/650m) surtout sur ce type d'épisode venant du Sud.

A titre de comparaison, l'épisode neigeux du 8 au 13 décembre 1990 avait apporté :
40cm à Saint-Etienne Bouthéon
58cm à Saint-Etienne la Métare

Donc pour ceux qui ont vécu les deux épisodes, quel était le plus enneigé ? 1982 ou 1990 ? Celui de 1990 ne semble pas avoir autant bloqué la région stéphanoise que celui de 1982. A confirmer bien évidemment.

Pierric

Bonsoir à tous,

pour moi qui ai eu la chance d'assister aux deux épisodes, l'épisode neigeux le plus marquant est novembre 1982 incomparablement plus impressionnant en terme d'intensité de la chute avec la foudre mais aussi en terme de "qualité" de la neige qui était très très lourde. Le lendemain et surtout le dimanche, des paquets neigeux glissaient des toits car il faisait "doux" et écrasaient (oui j'ai bien dit écrasaient !) les voitures garées en contrebas, défonçaient les toitures des garages au pied des immeubles, etc. Il est même étonnant qu'il n'y a pas eu de mort suite à ces chutes de paquets de neige.

La couche à Saint-Chamond atteignait au minimum 40 cm à 45 cm. La neige a commencé à tomber vers 17H et s'est arrêtée vers 10H le samedi mais sur le matin l'intensité était nettement moins forte. Je sais qu'à Saint-Etienne il a commencé à neiger bien plus tôt (au moins une heure avant) ce qui fait que je tablerai sur une bonne dizaine de cm de plus au centre ville.

Ce que je retiens aussi de ce vendredi soir là est l'étonnante douceur de la température puisque le thermomètre que j'avais placé à l'extérieur n'est guère descendu en dessous de +4°C (mesure bien évidemement pas du tout fiable) ce qui devait correspondre à +1 / +2°C en réalité (il existe peut être des relevés plus fiables). Cette douceur s'est prolongé les jours suivants ce qui fait que la couche a fondu assez rapidement dans la semaine qui a suivi.

Enfin on peut aussi ajouter à cela la coupure d'électricité qui est survenue dans le courant de la nuit de vendredi à samedi et qui a duré je crois jusqu'au dimanche matin.

Bref, je ne regrette qu'une chose c'est de ne pas avoir pris de photos de tout ceci ... car Novembre 1982 reste le phénomène météo le plus marquant que j'ai vécu jusqu'à présent.

A+
Didier

DiD a écrit:Le lendemain et surtout le dimanche, des paquets neigeux glissaient des toits car il faisait "doux" et écrasaient (oui j'ai bien dit écrasaient !) les voitures garées en contrebas, défonçaient les toitures des garages au pied des immeubles, etc. Il est même étonnant qu'il n'y a pas eu de mort suite à ces chutes de paquets de neige.

Pour illustrer tes propos on observe au second plan de la photo ci-dessous une voiture écrasée par le poids de la neige :


Le long des voies du Tram :


Source photos : http://www.meteo-paris.com/guillaume-sechet.html

D'après d'autres infos trouvées sur le Net, lors de cet épisode le METAR de Saint-Etienne à 400m avait relevé exactement 41cm et le METAR de Lyon-Bron 6cm.

Enfin, on parle beaucoup de cette chute de neige de novembre 1982 mais le même mois avait connu durant ces premiers jours une tempête, neigeuse en altitude (je possède des photocopies des articles de l'époque). A l'issue de ces deux épisodes météo, certaines forêts du Pilat et de Haute-Loire (Meygal notamment au Sud d'Yssingeaux) avait été fortement endommagées.

Pierric

Thoupie42 a écrit:
Pour illustrer tes propos on observe au second plan de la photo ci-dessous une voiture écrasée par le poids de la neige :

Merci pour la photo.

J'ai eu aussi l'occasion de voir une photo sur une publicité d'assurance (à l'échelle nationale) il y a quelques années avec des voitures écrasées par la neige et je suis à 99% sûr qu'il s'agissait d'une rue de Saint-Chamond (à quelques dizaines de mètres d'où j'habitais) en 1982 .

Malheureusement, comme un imbécile, je n'ai pas eu le réflexe de conserver ledit document ... Je ne sais pas comment il serait possible de retrouver ce document (je n'ai aucun souvenir de la compagnie d'assurance ni bien entendu de l'année de cette publicité ...).


Didier

Voici la description que j'ai faîtes du temps à cette époque ?

[url=https://servimg.com/image_preview.php?

i=20&u=12932702][/url]

B Aujoulat a écrit:Peut-être d'autres témoignages (de la part des plus de 35 ans )?

désolé j'suis pas concerné (8 ans à l'époque...)

Thoupie42 a écrit:
Donc pour ceux qui ont vécu les deux épisodes, quel était le plus enneigé ? 1982 ou 1990 ? Celui de 1990 ne semble pas avoir autant bloqué la région stéphanoise que celui de 1982. A confirmer bien évidemment.

Pierric

A St André, c'est 1990 en quantité (environ 60-70cm avec congères de + de 2m, c'est ce que j'avais noté à l'époque). J'avais pu rentrer sur le terrain de tennis sans passer par la porte (10cm de grillage apparent dans un angle), je vous laisse imaginer la hauteur de la congère, faudrait que je retrouve des photos (y compris de 1982).

Bonsoir,

Concernant 1982, j'habitais sur le plateau des Minguettes à Vénissieux. La pluie avait noyé la région lyonnaise le jour même ; la neige est apparue vers 20h, suite à une baisse de température de 4 à 5°C. L'épaisseur de neige que j'avais estimée à l'époque était de l'ordre de 15 à 20 cm sur le plateau le lendemain matin. Le plus extraordinaire furent les orages de nuit en présence de neige. Par la suite, les pluies continues de décembre 1982 avaient causé des inondations dans la région lyonnaise.

Concernant décembre 1990, la région la plus touchée semble avoir été entre la Verpillère et La Tour du Pin : 80cm à 1m de neige vers le 11 décembre à Bourgoin. Je me souviens, à cette époque, rentrant de la fac de Villeurbanne en voiture, être surpris par une "tempête" de pluie se transformant en "tempête" de neige sur le plateau de Vénssieux.

Bonne soirée.

Merci à tous pour votre contribution.

moi je suis né fin novembre 1982, peut etre donc une explication au pourquoi j'aime tant la neige !

Hello, tout d'abord, je vous prie de m'excuser pour le "déterrage" de sujet.

En fait, j'ai des souvenirs assez précis de cet épisode (j'avais huit ans), à cette époque, je vivais à Tarare.

Le samedi, si j'ai bonne mémoire, il y avait la foire de la Saint-André, et ce qui m'a marqué, c'était non seulement la foule pataugeant dans toute cette neige, mais également le calme, et pour cause, il n'y avait pas d'électricité.

En fait, si mes souvenirs sont encore vivaces, c'est que cette panne a duré une semaine environ à Tarare (plus dans certaines localités voisines, de l'ordre de 15 jours à Joux par exemple, dixit mes actuels voisins).

De fait, la vie était bien évidemment perturbée, la solidarité s'est manifestée, familiale, de voisinage, dans l'immeuble où j'habitais, il n'y avait pas de chauffage, d'où l'hébergement chez un oncle, qui avait un chauffage sur bouteille de butane.

L'autre événement marquant, ce fût l'arrivée de l'armée, avec des groupes électrogènes (balèses les engins, il en tenait si ma mémoire est bonne deux par semi-remorque), afin de réalimenter les principaux commerces, des immeubles, et surtout les usines (à l'époque, la ville ne connaissait pas encore la crise, et le textile y était florissant).

Au bout d'une semaine (6-7-8 jours? Je ne sais plus trop bien), alors que nous avions déjà réintégré notre immeuble, car le chauffage y était rétabli grâce à un de ces fameux groupes, mais toujours pas le courant par contre (il servait seulement à alimenter la chaudière et je ne sais quoi d'autre), quelle ne fût pas notre joie de voir les rues de nouveau éclairées, mettant ainsi un terme à cette épique semaine.