Le Progrès - Relevés à Lyon 7
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Lyon 7 E. « Le Livre » à Gerland, la plus vieille section de jardins ouvriers de Lyon
Publié le 31/08/2011 à 00:00
Avec Chantal Lopez, le verbe cultiver se conjugue également au féminin. En arrière-plan, la mini-station météorologique / / Photo Hervé Claude
L’abbé Jules Lemire (1853-1928), religieux et homme politique, a été à l’origine du développement des jardins ouvriers en France. A Lyon, les premiers jardins ouvriers ont été créés sous Édouard Herriot, le 26 novembre 1956. Situés à Gerland, ils étaient notamment gérés par les ouvriers imprimeurs d’où l’appellation Le Livre. Désormais accessibles depuis l’allée Pierre-de-Coubertin, ces potagers constitués d’une trentaine de parcelles d’environ 100 m 2 chacune, participent à l’amélioration du cadre de vie mais se veulent également vecteurs de rencontres, d’échanges et de cohésion sociale. Les heureux locataires de ces parcelles s’acquittent d’une cotisation annuelle minime et « la liste d’attente est assez longue », confie Nicolas Roland, trésorier de la section qui cultive une parcelle depuis plus de trente ans. Une particularité de ces jardins réside dans l’installation d’une mini-station météorologique à partir de laquelle Nicolas procède à des relevés quotidiens de températures, pluviométrie, etc. Les informations recueillies, diffusées à l’ensemble des jardiniers de la section, sont communiquées à divers services du quartier. « Anciens et plus jeunes, nous formons tous une bande de bons copains », souligne Robert Petit dit « Kiki », chauffeur routier à la retraite qui exploite une parcelle depuis dix ans. Que ce soit à titre de passe-temps, de passion ou tout simplement pour la recherche d’une alimentation saine et peu onéreuse, ils viennent aux jardins selon les habitudes, dès l’aube, en matinée ou bien en milieu de journée. Pour Daniel Comte, « le jardin c’est le matin et j’y reste environ deux ou trois heures ». C’est également le cas de Chantal Lopez, preuve s’il le fallait que « nous ne sommes pas dans un milieu misogyne et que chacun a sa place dans cet espace rural ». Tous se considèrent comme des privilégiés et ont à cœur d’entretenir ce lieu afin de le laisser dans les meilleures conditions à leurs successeurs. L’unanimité est encore là lorsque l’on aborde la sécheresse de la période pré-estivale : « Fort heureusement, la pluie de juillet a permis de rétablir tout ça », indique Robert qui récolte actuellement tomates, carottes et blettes. Amoureux de la nature et défenseurs de l’environnement, les jardiniers de Gerland n’utilisent que de l’engrais naturel et contribuent à la protection des oiseaux de jardins. La section « Le Livre », présidée par M. Dufour, renforce la cohésion du groupe chaque année en juin, par un repas champêtre réunissant tous les cultivateurs. A l’instar du film d’Étienne Chatiliez où le héros trouve son bonheur dans le pré, les jardiniers de Gerland, section Le Livre, goûtent leur félicité dans le potager.
Publié le 31/08/2011 à 00:00
Avec Chantal Lopez, le verbe cultiver se conjugue également au féminin. En arrière-plan, la mini-station météorologique / / Photo Hervé Claude
L’abbé Jules Lemire (1853-1928), religieux et homme politique, a été à l’origine du développement des jardins ouvriers en France. A Lyon, les premiers jardins ouvriers ont été créés sous Édouard Herriot, le 26 novembre 1956. Situés à Gerland, ils étaient notamment gérés par les ouvriers imprimeurs d’où l’appellation Le Livre. Désormais accessibles depuis l’allée Pierre-de-Coubertin, ces potagers constitués d’une trentaine de parcelles d’environ 100 m 2 chacune, participent à l’amélioration du cadre de vie mais se veulent également vecteurs de rencontres, d’échanges et de cohésion sociale. Les heureux locataires de ces parcelles s’acquittent d’une cotisation annuelle minime et « la liste d’attente est assez longue », confie Nicolas Roland, trésorier de la section qui cultive une parcelle depuis plus de trente ans. Une particularité de ces jardins réside dans l’installation d’une mini-station météorologique à partir de laquelle Nicolas procède à des relevés quotidiens de températures, pluviométrie, etc. Les informations recueillies, diffusées à l’ensemble des jardiniers de la section, sont communiquées à divers services du quartier. « Anciens et plus jeunes, nous formons tous une bande de bons copains », souligne Robert Petit dit « Kiki », chauffeur routier à la retraite qui exploite une parcelle depuis dix ans. Que ce soit à titre de passe-temps, de passion ou tout simplement pour la recherche d’une alimentation saine et peu onéreuse, ils viennent aux jardins selon les habitudes, dès l’aube, en matinée ou bien en milieu de journée. Pour Daniel Comte, « le jardin c’est le matin et j’y reste environ deux ou trois heures ». C’est également le cas de Chantal Lopez, preuve s’il le fallait que « nous ne sommes pas dans un milieu misogyne et que chacun a sa place dans cet espace rural ». Tous se considèrent comme des privilégiés et ont à cœur d’entretenir ce lieu afin de le laisser dans les meilleures conditions à leurs successeurs. L’unanimité est encore là lorsque l’on aborde la sécheresse de la période pré-estivale : « Fort heureusement, la pluie de juillet a permis de rétablir tout ça », indique Robert qui récolte actuellement tomates, carottes et blettes. Amoureux de la nature et défenseurs de l’environnement, les jardiniers de Gerland n’utilisent que de l’engrais naturel et contribuent à la protection des oiseaux de jardins. La section « Le Livre », présidée par M. Dufour, renforce la cohésion du groupe chaque année en juin, par un repas champêtre réunissant tous les cultivateurs. A l’instar du film d’Étienne Chatiliez où le héros trouve son bonheur dans le pré, les jardiniers de Gerland, section Le Livre, goûtent leur félicité dans le potager.
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