Les aventures du HOBO

La capture du Hobo

Tout météorologue connaît le Hobo – ou pour le moins en a entendu parler – cet oiseau mythique qui ressemble à une boîte de pastilles Valda et qui a pour habitude, tel un coucou, de squatter un abri blanc à coupelles.

Si vous êtes arrivé à l’apprivoiser, il vous faudra, chaque mois, aller capturer sa température. Pour ce faire, on utilise habituellement une « navette ». Il est curieux de constater, à la lecture du dictionnaire, le nombre important de sens que peut avoir ce mot, de transport en allers et retours fréquents à l’ustensile utilisé par les tisserands et autres soyeux lyonnais.

Cet ustensile coûtant relativement cher, vous pouvez utiliser votre ordinateur portable. Je savais que le mien, un « Toshiba » à l’âge vénérable (pentium II), n’avait plus de batterie. Cela aurait pu en rebuter plus d’un, mais mon Hobo se trouvant dans un jardin, il me suffisait de partir à Pomeys en ajoutant dans mon paquetage le prolongateur électrique (50 m.) de ma caravane.

Le temps de mettre en place mon installation « à la Dubout », de la neige fondue se met à tomber ; heureusement que j’avais prévu une bâche imperméable ; si quelqu’un avait vu le spectacle, il aurait pu se demander quel était cet olibrius qui installait un campement digne d’un s.d.f. Quoi qu’il en soit, la capture des températures réussit.

De retour chez moi trois quarts d’heure plus tard, je me disais : « tu utilises ta toute nouvelle et première clef usb (cadeau du Père Noël) pour transférer les données su ton p.c. » - Patatras, l’ordinateur dit « portable » ne l’accepte pas. Qu’à cela ne tienne, « tu les copies sur un cdrom déjà utilisé en partie et le tour est joué ». Est-ce pour défendre quelqu’avantage acquis que le Toshiba vénérable se met en grève de gravure ? Je l’ignore mais j’étais triste à l’idée de ne pas avoir le résultat de tous ces efforts.

Pestant, fulminant, râlant après mon imprévision, je tournais en rond comme un toton quand me vint une idée : « et si j’imprimais les résultats ? » Utilisant du papier de brouillon, je mis l’imprimante en route pour… 182 pages.

Ensuite, ce fut un jeu d’enfant pour, à l’ancienne - comme lorsque j’en étais un - il me restait à prendre du papier quadrillé et de J-1 19 h. à J 19 h. repérer les Tn et en faire autant de J 7 h. à J+1 7 h. pour les Tx.

Michel m’a promis de les publier dans le prochain numéro s’il y a de la place ; en attendant vous pouvez voir sur mon site http://www.meteo-pierre-benite.com/pomeys.htm le graphique à partir du 17 décembre, ayant mis le Hobo en route la veille.